Ce texte est une fiction. Elle est issue d’un prompt d’histoire avec quelques contraintes imposées soumis par une amie. Bien qu’elle soit une fiction elle reste néanmoins un fantasme que j’aimerai être capable de réaliser un jour. Étant très inspiré, j’ai dû le découper en plusieurs chapitres qui forment une longue histoire et je vous invite à commencer par le premier chapitre. Bonne lecture à tous.
Après cette session très intense, je suis vraiment sur un nuage mais il me semble que ce n’est rien par rapport à ce qu’Alicia a vécu. Nous sommes dans cette bulle tous les deux, ce moment de bien être après tant d’émotion. J’ai longuement hésité mais c’est pour moi le moment de lui retirer le bandeau. Après ce qui vient de se passer, je pense que nous sommes allés suffisamment loin pour faire sauter cette barrière. Aussi j’attrape les ficelles élastiques de chaque côté de sa tête. Elle pose ses mains sur les miennes et mes les retient.
- Non, s’il te plait
- Tu ne veux pas que je retire ton bandeau ?
- Non, je veux garder cette sensation de toi.
- Tu es sûre de toi ?
- Oui, je préfère garder l’image que je me suis fait de toi
Cette réponse m’a déstabilisé mais je respecte son choix, cela fait sens.
Alors je profite de cet instant pour rester coller à elle, lui caresser les bras, les épaules et de temps en temps déposer un baiser dans le creux de son cou. A chaque fois elle réagit comme si elle a un petit frisson et c’est incroyablement adorable. Je crois que ce que j’apprécie le plus dans ces instants de jeu, c’est l’aftercare, ce moment où la tension retombe et où il ne reste plus que la tendresse et le bien être de l’autre.
Et pendant ce temps, nous discutons tout les deux de ce que nous venions de vivre, de ressentir et ce que l’on a apprécié. Ce moment d’échange est très intéressant et cela nous a permis de mieux nous connaître.
Soudain, l’alarme de mon téléphone se met à sonner. Il est déjà l’heure de se préparer. Elle doit repartir et moi j’ai quelque chose de prévu dans pas longtemps. Dans un soupir commun nous brisons notre étreinte. Je n’ai pourtant pas quitté le contact que j’ai avec elle. Je la guide de nouveau dans le salon puis je la fait s’assoir sur le canapé.
Un à un Je ramasse tous les vêtements que j’avais retiré puis je commence à la rhabiller, comme une poupée. D’abord sa petite culotte en dentelle blanche qui se marie parfaitement bien avec son teint blanc. Puis ses chaussettes hautes. J’en profite également pour caresser ses cuisses et déposer des baisers le long de ses jambes. Il me semble qu’elle aime bien vu ses réactions.
Cette situation est nouvelle pour moi mais j’ai réellement l’impression de jouer à la poupée avec elle. Une poupée vivante certes mais cette nouvelle expérience est terriblement excitante pour moi.
Je récupère ensuite sa jupe d’écolière que je positionne puis boutonne sur le côté. Enfin j’enfile une à une ses bottines dont les fermetures éclaires ne montrent aucune résistance.
Je la prends dans mes bras et la relève pour enfiler son soutien-gorge en dentelles blanche également. Puis c’est au tour de sa chemise blanche au liseré bleu. A chaque bouton que j’accroche, j’en profite pour également déposer un baiser sur ses lèvres. Elle se laisse faire avec délectation.
Puis j’attrape son manteau long noir avec lequel je recouvre son corps. Comme si je voulais cacher l’impudique, recouvrir nos traces de pêché et lui remettre son armure pour affronter le monde extérieur, elle qui s’était montrée à nue pour moi, jusqu’à se remettre entièrement à moi.
C’est à ce moment là que j’ai réalisé la chance que j’ai eu pendant ces deux dernières heures. Elle était si fragile, si dévouée, si vulnérable… Et pourtant elle m’a fait confiance, entièrement confiance et bien plus encore.
Je la dirige vers la porte en lui disant oh combien j’ai été heureux de pouvoir partager ce moment avec elle et tout le bien que je pense d’elle, j’insiste notamment sur le fait que je l’ai trouvé extrêmement courageuse et que je suis tellement fier d’elle.
Elle mordille sa lèvre, je sens que j’ai touché quelque chose en elle. Elle m’indique qu’elle aussi a beaucoup apprécié notre moment et qu’elle ne regrette rien. Elle me dit que ce qu’elle a le plus apprécié c’est ma douceur et ma gentillesse, tout en sachant que je l’ai accompagné à dépasser ses limites et que c’était justement ce qu’elle recherchait.
J’ouvre la porte et la pousse légèrement vers l’extérieur. Mais je n’arrive pas à la laisser partir. J’ai envie de la garder contre moi pour encore un moment, aussi je décide de l’enlacer sur le pas de la porte. Elle me retourne mon étreinte et tente de chercher mes lèvres avec sa bouche. Je l’embrasse une dernière fois.
Je ne veux rien regretter aussi j’ose poser une dernière question.
- Est-ce que tu me fais confiance une dernière fois ?
- Oui.
Je pose à nouveau mes mains sur les côtés de son visage et je commence à retirer le bandeau sur ses yeux. Elle ne dit rien, ne fait pas un geste, contrairement à précédemment, elle ne m’arrête pas dans mon geste. Elle commence à sourire, ce petit sourire mutin qui me fait fondre mon cœur.
Je retire complètement le bandeau et je peux enfin contempler son visage en entier. Il est magnifique et je suis en admiration sa finesse.
Cependant, elle garde à la fois son sourire mais également les yeux fermés. Au final, c’est elle qui décide. C’est elle qui garde le contrôle, c’est elle qui fait ce qu’elle veut et elle sait ce qu’elle veut.
J’aime ça.
Je lui dis au revoir et lui souhaite un bon retour. Je referme doucement la porte. Quelques secondes s’écoulent et j’entends claquer ses talons sur le carrelage du couloir. Elle repart. J’entends à présent le bruit de l’ascenseur qui remonte, qui s’ouvre et je l’imagine rentrer dedans et disparaître à jamais.
Je retourne dans le salon et m’assois dans le canapé. Je prends ma tête dans mes mains. Qu’est-ce qui vient d’arriver ? Je n’en suis pas encore tout à fait sûr. Est-ce que je l’ai rêvé ? Était-ce la réalité ? Ce n’est pas possible, ce genre d’histoires n’arrive jamais… Et pourtant j’ai encore son odeur sur mes vêtements. Je porte mes doigts à ma bouche. Et j’ai encore le goût de son plaisir sur mes doigts.
C’était bien réel.
Soudain mon téléphone retenti dans l’autre pièce. Je m’y dirige péniblement, l’esprit embrumé. J’arrive dans la chambre et son odeur est encore plus présente que dans le salon. J’attrape mon téléphone et lit le message que j’ai reçu. C’est elle. Alicia
« Même si tu n’es plus vraiment un inconnu à présent, j’aimerai vraiment continuer à explorer avec toi. Merci pour aujourd’hui ».
Elle ne m’a encore jamais vu et je n’ai pas envie que ça change.
Par contre moi j’ai très envie de la revoir.
rien de plus beau qu’une femme qui se libère et qui se procure son plaisir
Les chapitres 7 et 8 prolongent parfaitement l’atmosphère des premiers chapitres. Même si j’ai fait une grosse coupure entre les chapitres 1-6 et 7-8, on retrouve Alicia aux yeux bandés et son très délicat partenaire avec une facilité déconcertante, et on retrouve immédiatement l’atmosphère feutrée et détendue qu’on aime lire chez son auteur.
Mon passage préféré est celui du chapitre 7 où Alicia prend les rênes. L’idée d’une « femme poupée » ne m’a jamais tenté, et bien au contraire : l’idée qu’une femme sache ce qu’elle veut et l’obtienne, en renversant une situation où l’homme décidait, voilà qui est magnifique.
Il n’y a rien de plus beau qu’une femme qui se libère et qui va chercher son plaisir.
Encore merci et bravo pour cet essai très bien écrit et adroitement mené.