Ce texte est un monologue un peu long qui traite d’un sujet un peu particulier, à savoir la fin d’une relation toxique. Il dure 5-10 minutes.
Ce texte est à double tranchant. Je pense qu’il est vraiment très puissant et peu vraiment provoquer de l’émotion au publique pour peu qu’il soit joué à fond. Cependant, le sujet traité est un peu lourd et pourrait choquer.
Pourtant il comporte tous les redflags d’une relation toxique ce qui peut être aussi un outil parfait pour de la pédagogie sur le sujet. Du théâtre utile en quelque sorte. Il ne faut pas hésiter à pousser les acteurs à donner le maximum quitte à en faire trop sur les émotions qu’ils ressentent et transmettent
J’ai également fait volontairement une fin assez floue. Au départ je voulais faire une « good end » (elle lui dit que c’est fini et elle part) et une « bad end » (avec une fin tragique voir un suicide). En laissant la fin comme je l’ai fait, c’est au public et aux acteurs de se faire leur propre avis.
Encore une fois, je marche sur des œufs avec ce texte mais il me tenait à cœur.
Je ne vais pas te donner le plaisir de te demander comment tu vas. Tu vis toujours sur le dos des gens dont tu prétends te soucier ? T’es le mec cool à qui tout réussit… Et le pire c’est que tout le monde y croit. Tu continues à tous leur mentir comme tu m’as menti à moi ? De toute façon t’en as toujours fait qu’à ta tête et je ne peux plus te faire confiance.
J’ai essayé de t’aider, maintenant je sais que je ne peux pas, je ne comprendrai jamais comment tu penses, comment tu fonctionnes et surtout je sais que tu t’es bien foutu de moi et de mes sentiments tout du long. Putain mais moi j’y ai cru, tes belles paroles je les ai bues. Je t’aimais, tu sais, vraiment. Et toi tu m’as regardé m’effondrer en riant.
Je me pensais trop intelligente et être au-dessus de ça mais tu m’as fait paraître si naïve. Cette façon que tu as eu de me considérer comme un trophée et cette emprise que tu as eu sur moi. Oui, reconnait le, tu m’as vidé de mes sentiments et de mon énergie vitale, pire qu’un putain de vampire, un suceur de sang, tu m’as saignée à blanc.
Tu as dit que j’étais ton grand amour. Laisse-moi rire. Ça va ? ça n’a pas été trop dur de me dire cela sans y croire une seconde ? De toute façon je sais très bien que tu ne peux aimer personne, parce que ça voudrait dire que tu as un cœur et ça c’est impossible.
Je suis vraiment idiote, j’aurais dû savoir que tout cela était étrange dès le départ. Le fait que tu ne veuilles sortir que la nuit, qu’on se voyait toujours quand ça n’arrangeait que toi. Et moi ? moi je devais me plier en quatre pour me rendre disponible pour toi. Et puis d’autres trucs comme le fait que tu ne répondais jamais quand c’est moi qui t’appelais, que tu pouvais me laisser des jours entiers sans réponse. J’aurais dû me réveiller à ce moment-là.
C’est comme toutes les filles à qui j’ai parlé et qui m’ont dit que tu étais un salop et que je devais me méfier de toi. Je n’en reviens toujours pas que tu les aies toutes traitées de folles, et moi pauvre idiote, je déteste la façon dont je les ai traitées de folles également juste parce que je t’ai cru. Parce que je t’ai fait confiance. Tu étais si convaincant, comment peux-tu mentir aussi effrontément sans broncher ? Ouais c’est ça, l’amour rend aveugle il paraît ? Et toi t’en a profité, sale ordure.
Je m’en veux tellement d’avoir aimé la façon dont tu me regardais. Quel frisson hypnotisant, paralysant qui me rendait toute chose. Foutu petit frisson, va. Je n’arrive pas à comprendre comment tu faisais, et je sais que je n’y arriverai jamais. Pourquoi ça a marché sur moi et pas sur elles ? Je suis bien trop idiote, bien sûr que les filles de ton âge savent mieux que moi reconnaître les signes, elles se protègent elles.
Tu dois tellement rire de ma stupidité. Oui, des erreurs dans ma vie ça j’en ai fait mais tu fais vraiment passer la pire des ces erreurs pour que’dalle à côté de ce que tu m’as fait subir.
Tu sais parfois je ferme les yeux et je me souviens des belles soirées vécues ensembles. Les dorures, le champagne, les bijoux, les beaux vêtements, les mots doux, les câlins, les petites attentions. Un conte de fée.
Et puis je me souviens immédiatement de ces putains de six mois de torture que j’ai vécus alors que tu me les as vendus comme étant un paradis. Et ça, ça me fout la gerbe. Tu m’as menti sur tout ça, tu m’as mordu cette nuit-là et depuis t’as dévoré ma vie tel un vampire.
Aujourd’hui je t’annonce que tout est fini, tu n’auras plus aucune emprise sur moi. Le sort est brisé et je m’en vais à tout jamais.
Adieu.